Mwenga : Les enseignants toujours non payés depuis février, Où est l’argent des enseignants de Mwenga ? s'interroge le mouvement MACHOZI YA RAÏYA
Machozi ya Raïya exige une action urgente du gouvernement face à la crise éducative qui s’aggrave au Sud-Kivu.
Le Mouvement Citoyen Machozi ya Raïya a vivement condamné le non-paiement prolongé des enseignants du territoire de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu, où les salaires des éducateurs sont impayés depuis février 2025. Le mouvement alerte sur une crise qui plonge des centaines de familles d’enseignants dans une précarité extrême et prive des milliers d’élèves de leur droit à l’éducation.
Plus de trois mois sans salaire ont laissé les enseignants dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins essentiels : nourriture, soins de santé, logement décent ou scolarité de leurs propres enfants. Beaucoup ont temporairement quitté leurs postes pour se tourner vers des activités informelles, perturbant les salles de classe et compromettant l’avenir scolaire des élèves. « Cette négligence n’est pas seulement un échec financier – c’est une attaque contre les fondements mêmes de l’éducation », a déclaré Mussa Ali Rutamu, coordinateur du mouvement pour le Sud-Kivu.
Le mouvement accuse la SECOPE (structure étatique de gestion des enseignants) et les coordinations des écoles catholiques de réprimer systématiquement les droits des enseignants. Des menaces de suspension, de licenciement ou d’intimidation viseraient ceux qui osent réclamer leurs droits. « Ces pratiques violent les garanties constitutionnelles de liberté d’expression et de droits syndicaux », a insisté Rutamu.
Caritas Uvira, chargée de la gestion des salaires des enseignants à Fizi et Mwenga, est vivement critiquée pour des déclarations trompeuses. La Caritas a récemment diffusé sur les réseaux sociaux des lettres annonçant le paiement des enseignants via des services de mobile money (Airtel Money, Orange Money, M-Pesa). Aucun versement n’a cependant eu lieu, alimentant des suspicions et exposant les enseignants à des tentatives d’extorsion ou à des menaces physiques de la part de bandits, convaincus que des fonds avaient été transférés.
Machozi ya Raïya formule des demandes claires notamment le paiement immédiat des salaires des enseignants sans condition et au complet, la cessation des pressions de la SECOPE et les coordinations des écoles catholiques aux enseignants et le respect strict de la Caritas ayses obligations contractuelles et cesser ses communications irresponsables mettant en danger les enseignants.
« Nous ne reculerons pas tant que la dignité ne sera pas restaurée », a martelé Mussa Ali Rutamu. Le mouvement promet d’intensifier son plaidoyer jusqu’à la résolution de la crise, exhortant les acteurs nationaux et internationaux à intervenir.
Pour la Rédaction, LaSource24

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